[GdC] Quatre bananes et un enterrement

Saryah s'est toujours très bien entendu avec le capitaine Eau-Vive quand elle sillonnait les mers à bord du Floraison. Quand ils discutaient à propos de leurs aventures passées, notamment de celles qui avaient mis leurs vies en péril, ils aimaient plaisanter en parlant d'une île formidable et imaginaire où personne n'oserait porter la main sur un Tauren. Ils poussaient leurs plaisanteries jusqu'à se proclamer "vaches sacrées des mers d'Azeroth".

Quand Saryah échappa de peu aux Nagas des côtes d'Azshara, elle repensa à ces moments partagés avec son capitaine. Voilà déjà plusieurs semaines qu'elles était partie à sa recherche. Elle avait même construit une barque et quitté Cabestan, dans le but de se laisser guider par les eaux et son instinct. Malheureusement, les éléments ne furent pas avec la jeune chamane, et dès la seconde nuit, une tempête l'entraîna vers Azshara. Là-bas, elle se souvint qu'affronter une nature hostile était bien plus simple quand on avait quatre ou cinq compagnons à ses côtés.

Aujourd'hui, enfin, elle avait quitté cette région "maudite-que-plus-jamais-j'y-remets-les-sabots". Si elle en croyait sa carte, elle était arrivée à Orneval, territoire contrôlé par les Elfes de la Nuit. C'est donc peu rassurée qu'elle s'écarta bien vite de la route principale et qu'elle emprunta des sentiers taillés à la force de son esprit, repoussant les branches encombrantes. Mais avancer ainsi la ralentissait et la fatiguait grandement ; la menace d'une attaque surprise des Elfes était aussi toujours présente. Cependant, après plusieurs heures de marche, elle n'avait rencontré personne, et pas beaucoup plus d'animaux sauvages. Au détour d'un sentier, elle tomba sur une clairière, où presque tous les arbres avaient été abattus. Une centaine de mètres plus loin se dressait un campement portant les couleurs de la Horde. Saryah tenta de pénétrer dans ce dernier, mais fut stoppée net par deux grunts au regard inquisiteur :

« Hey là, on n'entre pas ici comme dans une cité de l'Alliance ! Qui êtes vous ? »
« Heu...Je...M'appelle Saryah Racine-Tranquille, je suis en voyage, mais...Vous ne semblez pas nombreux dans ce camp. Vous avez peut être besoin d'assistance ? Les Elfes vous ont attaqué récemment ? »
« Mais...D'où vous sortez ? La Horde a écrasé ces ridicules habitants des bois ! Enfin, si vous voulez vous rendre utile, peut être qu'on pourra trouver quelque chose à vous faire faire. Allez voir dans la grande tente d'où s'échappe de la fumée. »

Un peu interloquée, la Taurène remercia le garde et se dirigea vers cette fameuse tente. Tout en s'approchant, elle jeta quelques regards sur les côtés : si tout le monde était sur ses gardes, le calme régnait sur le camp. Saryah n'arrivait pas à réaliser que l'antique forêt elfique était tombée. Alors qu'elle avait voyagé durant des années, elle se demandait comment elle avait pu manquer de tels évènements.

Une flèche passa devant la taurène et alla se planter dans un arbre un peu plus loin. Un des gardes arriva et se mit à crier :
- « Trannog ! Viens ici tout de suite ! Ca ne te suffit pas d'avoir planté une de tes flèches dans la jambe de Garmok il y a deux jours, tu veut vraiment qu'on t'exécute pour ça ? »

Un tauren courant dans la direction du garde arrive, essoufflé, et posa les mains sur ses genoux avant de parler a l'orc. Ce tauren avait l'air jeune, peut être trente ans au maximum, pas plus. Son vêtement était pauvre et il ne portait pas l'uniforme habituel des soldats. Une araignée rouge et noir, légèrement derrière lui, s'arrêta à côté du tauren.
- « Dé … désolé d'avoir encore visé à côté de la cible. Je pensait l'avoir, cette fois-ci, je n'était qu'à cinquante pas !
- Et pourquoi tu vas pas t'entrainer ailleurs, hein ? Il y a des ennemis partout dans cette foret, des bêtes sauvages à foison, un peu de courage bon sang !
- Tu sais bien que je ne suis pas prêt, je dois encore m'entraîner.
- Fais ce que tu pense le mieux, tant que tu nous aide en cas de pépin. Mais soit efficace et surtout vas te trouver un autre endroit pour t'entraîner si tu veut pas avoir affaire à ma hache. »
L'orc s'éloigna d'un air énervé et le tauren resta planté au milieu du camp. Il se baissa en murmurant quelques paroles à son araignée, puis lui donna un bout de viande séchée qu'il sortit de sa poche.

D'un coup, le tauren se releva en apercevant une de sa race dans le camp et commença à s'en approcher.
- « Vous êtes nouvelle ici ?
- Je viens d'arriver, ils m'ont dit que je pourrait les aider.
- Moi, ça va faire dix jours que je suis là. Je suis arrivé par un concours de circonstance et depuis je dois les aider pour pouvoir prendre le prochain convoi pour Orgrimmar. Je dois dire que c'est un peu une nouvelle vie pour moi que de combattre au milieu des orcs … enfin, laissez tomber. Vous allez vers cette tente ?
- C'est là qu'on m'as dit d'aller.
- Je viens avec vous alors, j'ai quelques trucs a dire.»

Concentrée sur ce qu'elle allait bien dire pour se présenter au chef de camp, enfin à la personne se trouvant dans la grande tente, Saryah ne remarqua qu'au dernier moment qu'à un mètre près, une flèche serait venue se planter dans son épaule. Elle sursauta, mais n'eut pas le temps de reprendre ses esprits que déjà un grunt grincheux la bouscula en pestant contre un certain Trannog. L'intéressé, un Tauren, accourra bientôt et s'excusa platement.

Saryah le trouva tout de suite sympathique ; il avait failli l'éborgner, ou pire encore, mais ce n'était pas la première fois que danger mortel et rencontre sympathique se mélangeaient étrangement pour notre ex-écumeuse des mers d'Azeroth. Le Floraison n'avait pas compté à son bord que des gens droits et bien éduqués comme elle, même si ça n'avait jamais perturbé la bonne humeur ambiante, la plupart du temps. En bref, la chamane s'amusa rapidement de la scène qu'elle venait de voir, et pensa continuer son chemin tout naturellement, mais elle fut interrompue par l'individu aux flèches baladeuses.

Partant sur sa bonne impression, Saryah fut complètement encline à converser avec l'autre Tauren, qui s'invita tout simplement à sa suite pour aller voir un responsable dans la tente qui fumait. Et là, notre gentille vachette ne fut pas d'accord. Elle avait navigué tant bien que mal, ballotée par les flots et la tempête. Elle avait échappé aux fourbes et sanguinaires nagas. Elle s'était à moitié perdue dans cette sombre forêt. Elle n'allait pas céder SA place. On l'avait redirigée vers cette tente, c'était SA tente. Saryah était bien éduquée, mais forte tête avant tout. Les deux Taurens arrivèrent de front au niveau de la tente, entrèrent, et Saryah tenta de prendre la parole directement ; après tout, honneur aux dames.

[jet de charisme : 50% de chances d'obtenir l'initiative. Donc si =<50, je continue, sinon, je laisse la main]

Seule une Trolesse, visiblement âgée était présente. Elle touillait une étrange mixture dans une marmite cabossée grâce à un bâton de bois vermoulu ; voilà donc d'où venait la fumée. L'odeur ne donnait pas vraiment envie, mais Saryah n'avait pas oublié son objectif : couper la chique au jeune Tauren qui avait failli la tuer il y a moins de cinq minutes. Ainsi s'exclama-t-elle rapidement et presque sans articuler :

"Bonjour madame j m'appelle Saryah Racine-Tranquille viens d'arriver camp et m'a dit de venir vous voir. Avez besoin d'aide ?"

[appel aux MJ : j'aimerais qu'on nous lance sur une petite aventure =)]
[ps : Trannog, dans le cas présent ça ne m'a pas du tout gêné, mais pense à ne pas faire agir les personnages des autres, ou alors passe par des jets de dés etc.]

Le membre \'Saryah Racine-Tranquille\' a effectué l\'action suivante : Lancer de dés

\'Dé\' : 49

[Pour ma part, je préfère parler au présent, en tant que MJ, car je préfère que l'action soit plus immédiate, comme dans un Livre dont vous êtes le Héros.]

Le grunt qui vous a indiqué la tente ricane lorsque vous êtes sur le point d'entrer.

La trolesse, elle, ne relève même pas la tête. Avec un soupir elle ajoute quelques ingrédients dans sa mixture, ce qui laisse échapper quelques fumées de couleur verte. Cela sent à présent un mélange d'œuf pourris et chien mouillé dans la grande tente.

Pour Trannog :

Tu peux connaître la vieille trolesse, étant donné que tu es dans le camp depuis quelques temps.
Elle se nomme Framnali, elle est respecté et occupe un poste important dans le camp.
Elle a pour réputation d'avoir un horrible caractère, c'est pourquoi elle reste dans sa tente.
Vu tes exploits, elle ne t'aime probablement pas beaucoup.

"Je sais ce qui vous amène ici, crache-t'elle. Malheureusement, je n'ai pas de travail pour les bons à rien. A moins que vous vouliez récurer les toil..."

Tout à coup, une forte explosion retentit à l'extérieur de la tente, survit d'un fracas métallique et d'ordres lancés par les gardes.

Voici ce qui se passe dehors :

Dans un nuage de poussière, vous pouvez distinguer la machine d'un Déchireur Chanteguerre explosée.
Le gobelin conducteur est toujours en vie mais a été éjecté très haut dans un arbre, à 5 ou 6 mètres du sol. Il est coincé entre deux branches.
Vous entendez un brouhaha, mélange des jurons des gardes et des "faîtes-moi descendre de là" du gobelin.
La fumée vous donne un goût acre dans la bouche, mais à part quelques pièces toujours brûlantes, vous pouvez approcher de la machine.
La trollesse vous fait signe d'aller voir ce qui se passe et ne vous accompagnera pas, s'occupant à ses mixtures.

[Normalement, c'est à Trannog de poster. N'oubliez pas que vous pouvez utiliser vos compétences comme vous le souhaitez, à travers des jets de dés. Si vous avez un doute, envoyez-moi un MP ou encore, testez de lancer les dés. Évidement, même un jet réussi peut n'entraîner aucun résultat ! =)]

Trannog sortit, énervé par l'ordre que la trolesse lui avait donné sans même vouloir écouter ce qu'il avait à dire – car il voulait se plaindre des conditions de vie du camp - puis se dirigea vers l'incident qui avait eu lieu. Une de ces machines gobelines avait encore explosé et le gobelin se trouvé expulsé dans un arbre, entrain de râler pour qu'on le sorte de là. Trannog enjamba les débris et alla voir Saryah qui était déjà au pied de l'arbre.

- « Encore une de ces machines qui explose, s'énerva Trannog, les gobelins ne comprendront jamais qu'un minimum de sécurité est le bienvenu sur leurs machines. »
Trannog regarda le gobelin et pensa à comment régler ce problème.
- « Mhh... Je ne sait pas si tu peut faire quelque chose, mais j'ai une idée. L'arbre est trop haut pour qu'un de nous essaye d'un grimper. Enfin, on peut toujours essayer, mais je crains que ce ne soit pas très facile. Je pensait envoyer Krethis monter voir le gobelin. Qui sait, elle pourra peut-être arriver à l'aider.

[lancer de dés : si =< 50, Krethis peut monter dans l'arbre]

Trannog se pencha vers Krethis en lui donnant un bout de viande séchée, puis lui indiqua l'arbre pour que l'araignée y monte. Celle-ci, comprenant l'ordre de son maître, essaya d'y grimper. Elle mit ses pattes sur le tronc de l'arbre, commença à monter un mètre, mais l'écorce se détachait sous ses pattes et elle avait du mal. Finalement, elle perdit l'équilibre et tomba de plusieurs mètres, et étant toujours assez loin du somment.
L'araignée, tenace, retourna vers l'arbre mais Trannog l'en empêcha en la rappelant.

- "Bon, je vois que de mon côté je ne peut rien faire. On peut à la limite couper l'arbre, mais le gobelin à peut de chance de s'en sortir ... Une autre idée ?"

[ps : j'avait fait un autre message avant, mais j'ai préféré le changer, il avançait à rien]

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\'Dé\' : 75

Saryah avait depuis longtemps perdu la notion d'autorité inflexible. Avec son équipage, l'ambiance était bon enfant et elle était sur la même longueur d'onde que le capitaine ; avec sa famille, le respect de chacun était de mise. Être reçue comme une malpropre par une espèce de vieille sorcière aigrie la décontenança donc légèrement. Mais la Taurène n'eut pas le temps de tenter de communiquer avec la sus-mentionnée sorcière puisqu'une explosion les dérangea bien vite. Invités à le faire par la Trolesse, Saryah et Trannog sortirent constater les dégâts. En âme charitable, Saryah s'avança tout d'abord vers l'arbre où elle avait vu le gobelin gigotant. Trannog quant à lui tenta une opération de sauvetage, qui se solda par un cuisant échec. Il voulut donc demander conseil à sa coéquipère de fortune, qui lui rétorqua :

"Ce gobelin n'a pas l'air blessé, il peut bien attendre encore un peu de vrais secours."

La jeune chamane s'approcha donc de la carcasse du déchireur Chanteguerre, et essaya d'opérer un examen méthodique de l'invention gobeline. Mais ne disposant d'aucune compétence en ingénierie, elle ne comprit même pas ce qu'elle vit ; des bouts de métal assemblés et désassemblés, à moitiés fondus ou cassés, voilà tout.

Incompétente dans le domaine des machines, elle se dit donc qu'elle n'avait plus qu'à demander de l'aide pour secourir le gobelin. Mais des gens du camp étaient déjà là, et à peine se fut elle retournée que d'autres personnes s'affairaient déjà autour des débris de la machine. Saryah se sentait décidément de plus en plus inutile. Finalement, personne n'avait requis son aide, et elle n'avait pas pour but immédiat d'aider des campements militaires de la Horde, surtout dans une guerre qui était déjà gagnée. Sans se préoccuper de Trannog, elle retourna dans la tente de la Trolesse acariâtre et parla tranquillement :

"Les dégâts sont minimes, juste une grosse machine qui a explosé, et un gobelin dans un arbre. Comme vous n'avez pas besoin de moi ici, je vous remercie de votre accueil mais je vais reprendre ma route. Que les esprits vous guident."

Saryah sortit, reprit sa charrette et entreprit de traverser le camp, vers sa deuxième sortit, à l'opposé de là d'où elle venait. Son instinct lui disait de poursuivre vers l'Ouest, même si elle savait qu'il restait encore sûrement des groupements de membres de l'Alliance encore prêts à en découdre avec la Horde pour le contrôle de la région. Le fait qu'elle ne soit qu'une Taurène traînant une charrette quasiment vide ne la protégeait pas des dangers que pouvaient représenter une telle rencontre. Tout en marchant vers la sortie, elle fit tout de même un petit signe d'adieu à Trannog ; l'avoir côtoyé pendant simplement quelques minutes ne la dispensait pas de la politesse. La chamane, originaire de Mulgore fut presque surprise de voir des gardes à leur poste en sortant du camp. Un peu nostalgique, elle se dit que si un tipi de son village avait commencé à brûler, tous les villageois se seraient précipités pour sauver l'habitation et ses habitants. Chez les Taurens, quand un membre du clan était en danger, plus rien d'autre ne comptait.

Trannog resta bouche bée quand il entendit Saryah se fichant du sort du gobelin. Certes, il n'avait pas grand chose et était juste en haut d'un arbre. Rien de vraiment bien dangereux. Mais Trannog, plutôt naïf, prenait à coeur n'importe quelle mission de sauvetage. Si envers les ennemis il était sans merci, il pensait inversement que tout ceux qui étaient avec lui étaient gentils et qu'on devait s'aimer dans le meilleur des mondes. Mais il n'en était pas comme ça. Il se faisait souvent escroquer et s'engageait dans des aventures douteuses.
C'était pour ça que, quand il voyait un gobelin dans un arbre, il pensait tout de suite qu'il fallait l'aider par tout les moyens qu'il connaissait.
Mais les quelques jours qu'il avait passé dans ce camp l'avait démoralisé et il n'affectionnait pas énormément ces gobelins qui détruisaient les arbres de cette magnifique foret. Si dans sa jeunesse il avait apprit quelque chose en quoi il croit toujours, c'est bien le respect envers la nature et envers la terre-mère.
Il voyait donc d'un certain côté ce sauvetage comme un devoir, comme quelque chose qu'il se devait de faire vu que c'était un allié de la horde, mais non forcément comme quelque chose de plaisant.

En voyant la taurène partir, il eut une nouvelle idée. Et si il profitait de cette rencontre pour partir plus tôt que prévu ? Attendre une caravane hypothétique n'était plus obligé s'il pouvait traverser cette foret avec une alliée. Et puis les gardes pouvaient très bien se charger du gobelin, d'ailleurs c'est ce qu'ils faisaient en découpant le tronc de l'arbre (ce qui avait tout autant de chance de le sauver que de le tuer, d'ailleurs, mais ça Trannog n'y pensa pas sur le moment).

Il se mit donc à courir pour rattraper Saryah.
- "Je … je ne vous ai pas demandé votre nom. C'est Saryah, c'est ça ? Je l'ai entendu quand vous parliez à la vieille trolesse. Je voulais juste vous demander si je pouvais vous suivre. Les gens du camp me promettent une caravane pour rentrer à Orgrimmar bientôt, mais à vrai dire ils ne savent même pas eux quand elle va arriver. Je ne sait pas où vous allez, mais si vous allez vers n'importe quelle grande ville je pourrais y rejoindre Orgrimmar. Si vous acceptez un allié pour le chemin, je suis prêt à vous suivre."

[ps : sur le moment, je me suis demandé si tu voulait tout simplement arrêter de rp avec moi. Puis je me suis dit que si tu voulait ça, tu n'avait qu'à envoyer Trannog se faire voir, donc j'ai fait la suite]

[ Trannog > Tu aurais pu éventuellement utiliser le bonus de ta compétence Terrain pour le sauvetage du gobelin. Bon c'est pas grave, c'est trop tard maintenant. On va refaire les descriptions des spécialités sous peu, avec Ysera, pour que les possibilités soient plus claires - j'avoue que ça l'est pas vraiment pour le moment ! =)]

Le gobelin avait un peu d'espoir quand Trannog s'est mis à le secourir, bien que l'intervention d'une araignée soit peu engageante. Mais maintenant que les deux Taurens s'étaient désintéressés de la situation, on pouvait entendre le ricanement des gardes orcs qui tentaient de le faire bouger à l'aide de leur lance. Évidemment, on pouvait se demander s'ils ne cherchaient pas tout simplement à l'effrayer d'autre plus.

Tout à coup, le ciel se couvre et un orage éclate au dessus de vos têtes. L'air est chaud et lourd. Malheureusement pour vous, la clairière où a été bâti le camp a été élagué de la plupart de ses arbres et la pluie dense ne vous épargne pas. Si vous ne réagissez pas, il ne faut que quelques secondes avant que vous soyez totalement trempés. Le sol devient boueux et glissant.

En voyant le chasseur courir vers elle, Saryah s'attendait à l'entendre faire des adieux en bonne et due forme, un peu plus respectueux que le simple mais sincère geste de la main dont elle s'était contenté. L'entendre se proposer comme compagnon de voyage la surprit au plus haut point ; voilà des mois que personne n'avait voyagé avec elle. Elle n'avait pas oublié comment on faisait mais elle ne savait que penser d'un Tauren rencontré il y a moins d'une heure. Il est vrai qu'il arrivait au capitaine Eau-Vive d'engager des matelots après seulement une soirée passés avec à la taverne, cependant cela représentait déjà plus de temps et d'échanges qu'une flèche et quelques phrases.

*Après tout, il n'a pas l'air trop embêtant ce jeune gars là, peut être bien qu'il vaudrait mieux faire la route à deux après tout*

Alors qu'elle allait finalement accepter l'offre et lui dire de rassembler ses affaires, un éclair se fit voir et le tonnerre se fit entendre. Rapidement, la pluie empêcha de voir plus loin que le bout de son nez, de se faire entendre, et donc d'envisager un quelconque déplacement. Habituée à de telles situations climatiques, Saryah empoigna sa charrette et la tira fort tout en se dirigeant vers la tente principale, qui devait servir de salle de repos et où de nombreux grunts accourraient. Comme dirait le capitaine Eau-Vive "Les femmes et les choses de valeur d'abord !" ; cumulant les deux, sa charrette ayant une forte valeur sentimentale, Saryah savait parfaitement se mettre à l'abri en cas de problème. Tout en avançant, elle cria aussi à Trannog de la suivre. Une fois à l'abri d'un toit (qui remuait beaucoup trouva-t-elle), elle frissonna, mais plus de peur que de froid :

*Et si cette tempête n'était pas la seule volonté de la Terre-Mère ? Est ce que des druides auraient pu la conjurer ? Maintenant que presque tout le camp est réuni ici, nous représentons une proie facile.*

Elle chassa pourtant bien vite cette idée de son esprit. Décidément, elle ne réalisait pas qu'Orneval n'appartenait plus aux Elfes et que ceux-ci étaient actuellement en déroute. Ils n'auraient pas d'intérêt à réunir des druides pour invoquer une tempête qui balaierait un si petit camp ; et surtout, s'ils pouvaient le faire, ils s'en seraient déjà servi il y a des mois de ça, quand cela servait encore à quelque chose. Aujourd'hui, reprendre Orneval de la poigne des Orcs semblait une cause perdue. Cette pluie devait signifier autre chose. La chamane se concentra un instant. Elle était arrivée dans ce camp par hasard, poussée tout d'abord par les flots puis guidée par un sentier improbable. Le déluge avait commencé lorsqu'elle avait tenté de partir. Coïncidence ? Elle ne le pensait pas. Les esprits essayaient sûrement de lui faire comprendre qu'elle avait un rôle à jouer ici, et il lui faudrait bien découvrir quoi. Peut être était-ce en rapport avec le gobelin ? Ou avec Trannog ? Ou encore la Trollesse ? Elle n'en savait encore rien, mais comptait sur son sixième sens pour trouver la réponse.

[HRP : oui tu as bien fait de continuer. Je voulais surtout respecter le caractère voyageur de mon personnage, donc je me sentais un peu obligé de ne pas participer aussi facilement à l'incident. Par contre, avec l'accumulation de signes qui la font rester dans le camp, nous sommes repartis pour de nouvelles aventures =D]

Trannog pensait naïvement que pour une fois tout allait bien, qu'il avait trouvé un compagnon de voyage pour repartir chez lui, et qu'il serait rapidement de retour, car même si elle ne l'avait pas dit clairement, il avait bien comprit qu'elle l'acceptait comme compagnon. N'importe qui d'un peu plus réaliste – même si Trannog, de par son enseignement, assez complet du point de vue des dangers d'Azeroth et de la géographie, connaissait la région – aurait compris qu'il y avait beaucoup de chance qu'il y ait des complications dans une région comme celle-ci. Mais il était optimiste. La pluie tout au plus l'embêtait pour ses vêtements qui se salissaient avec la boue et pour le froid, mais il ne la détestait pas.
La seule chose qui déroutait le tauren était le comportement de Saryah. Il n'avait déjà pas compris pourquoi elle avait parlé si étrangement à la trolesse, et le fait qu'elle soit partie si rapidement du camp sans même sauver le gobelin – alors que lui aurai pensé que tous aideraient le gobelin – le déconcertait. Mais par expérience, il savait que certains pensaient, comme il le pensait un peu, que les gobelins étaient des êtres cupides irrespectueux envers la nature, et qu'il ne valait pas la peine de les aider. Peut-être était-ce la pensée de Saryah. Mais en tout cas, il ne lui serait pas venu à l'idée de se méfier, bien au contraire : il faisait toujours confiance à tout le monde, même s'il se faisait souvent escroquer.

- « Le temps est assez capricieux, hein ? La terre-mère à décidé que nous devions nous arrêter … Ca me rappelle la fois où j'ai trouvé Krethis. Il pleuvait et j'ai du me réfugier dans une grotte. Elle était dedans, à l'intérieur d'un creux dans la roche. Un serpent des vents cherchait apparemment une proie mais je l'ai tué pour m'installer dans la grotte. J'ai mis un peu de temps à le comprendre, mais apparemment elle me suit depuis que je l'ai sauvée car elle s'est attachée à moi. C'est bizarre d'ailleurs, la pluie ne l'embête pas d'habitude mais elle n'as pas l'air tranquille. Boh, ce n'est rien, elle doit avoir faim, dit-il en lui donnant un bout de viande séchée. J'ai vu vous trainiez une charrette. C'est un peu encombrant, non, si l'on doit faire un voyage ... »

Il comprit à son regard qu'il avait dit une bêtise, mais à cet instant des appels se firent entendre dehors. Un garde orc, courant sous la pluie, arriva.

- « Ah, Trannog, je te cherchait. On a un problème mais toi on sait que tu peut rien faire. Il se tourna vers Saryah. C'est vous qui avez essayé de sauver le gobelin dans l'arbre tout à l'heure ? On m'envoie parce que il y eu un accident. L'arbre avec le gobelin, qu'on avait déjà commencé à déraciner pour le faire descendre, s'est écroulé brutalement avec la pluie qui a transformé la terre en boue. Celui-ci à un bras cassé et le torse sous une branche, et avec ses plaies qui baignent dans la boue, ses blessures ne s'arrangent pas. Nous voulions savoir si à tout hasard il n'y aurait pas un soigneur parmi vous, le seul que nous avions est mort il y a quelque semaines et je crains qu'il n'y ait plus beaucoup de chance de survie pour le gobelin sinon »

[Je savait pas trop si je devait faire un lancé de dés pour le coup de gobelin blessé, mais bon ce qui avait été dit avant laissait supposer qu'il allait se blesser avec l'arbre qu'ils coupaient. Et aussi tu n'est pas obligé d'accepter de le soigner, aprés tout personne ne sait que Saryah est chamane, même pas Trannog]

La grande tente s'était vite remplie ; Trannog et Saryah s'étaient assis dans un coin, et pour gagner de la place Saryah s'était assise dans sa charrette -qui tenait formidablement bien le coup contrairement à ce qu'on aurait pu penser. En attendant que les éléments se calment, les deux Taurens avaient donc entamé une petite discussion. Saryah écouta attentivement l'histoire de son compagnon à propos de son amie à huit pattes, jusqu'à ce qu'il commette l'erreur de considérer la charrette de grand-père Racine-Tranquille comme un bibelot dispensable. Reine de la mafia dans une autre vie, la jeune chamane remettait à sa place quiconque critiquait la famille. Et c'est ce qu'elle s'apprêtait à faire quand un orc vint interrompre leur conversation pour remettre le problème du gobelin sur le tapis. Ce que Saryah entendit lui fit sortir les yeux en dehors des orbites :

"Attendez un instant...Pas de guérisseur ? C'est une blague ? Bon, laissez moi faire, j'ai des notions, je vais voir ce que je peux faire pour lui. Si j'arrive à l'atteindre avec ce temps de murloc."

[jet de dé : Saryah arrivera-t-elle à braver les élements ? Jet de base à 50% + spécialités Physique et Terrain (niveau 1 et 2) -> jet avec 65% de chances de réussir]

Ni une ni deux l'intrépide fille de Mulgore se mit debout et sortit au pas de course. Mais à peine eut elle fait deux pas dehors qu'elle se fit presque remballée dans la tente par une violente bourrasque. Pas découragée pour autant, elle continua péniblement son chemin, un pied après l'autre, en évitant de glisser dans la boue. Face à cette tempête, elle ne voyait pas comment elle allait bien pouvoir se concentrer pour soigner ce pauvre gobelin ; de loin, elle n'avait pas non plus l'impression qu'elle réussirait à le dégager, même avec l'aide de quelques grunts, même s'ils se débrouillaient bien mieux qu'elle sous cette pluie diluvienne. Après avoir donc parcouru quelques mètres -qui lui parurent bien plus- elle fit le choix de rebrousser chemin. Une fois de nouveau sous la tente, trempée jusqu'aux os, elle se tourna vers Trannog et hocha tristement de la tête. Il faudrait attendre que la pluie se calme avant de faire quoi que ce soit, et même en tant que chamane, Saryah ne pensait pas avoir les compétences pour changer le climat à ce point.

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'Dé' : 87

Trannog en avait marre du gobelin. Il pensait que le problème était réglé quand il était parti, mais le fait que le garde arrive pour demander un soigneur l'avait exaspéré :

*encore un événement qui va retarder notre départ. Je me demande quand est-ce qu'on va enfin pouvoir quitter ce fichu camp.*

Mais bien sur, il lui était évident qu'il fallait aider le gobelin. Il voulait toujours aider tout le monde. Aussi, quand la taurène n'était pas arrivé à aller vers le gobelin, il avait essayé lui aussi sans résultat. L'orage était vraiment très fort et mieux valait rester dans la tente. Le pauvre gobelin devait souffrir dehors mais il ne faisait aucun doute qu'il n'y survivrai pas. Trannog se plaisait à penser que la Terre-mère avait pris sa revanche envers ce gobelin qui défigurait la nature. De toute façon, il n'y auras rien à faire tant que la pluie tomberas.
Ils firent un feu de camp à l'intérieur de la tente, et grâce à une évacuation au sommet de celle-ci la fumée pouvait sortir sans faire trop rentrer la pluie. Ils étaient condamnés à attendre que le temps redevienne calme. Passer la nuit ici était la seule solution, ils avaient quelques vivres et pouvaient dormir à même le sol, car ils n'avaient aucun lit à disposition. Mais bon, Trannog avait l'habitude après les voyages qu'il avait du faire. Ce n'était donc pas sa principale préoccupation, il se souciait plus du temps.

[ Jet de dés : 50% de chance que la pluie ait cessé le lendemain matin]

Le lendemain matin, rien ne s'était arrangé, il pleuvait toujours. Enfin, le temps s'était peut-être un peu calmé, on entendait maintenant plus les éclairs et la pluie avait baissé d'intensité. Le vent était moins fort et permettait de marcher à l'extérieur sans être emporté, bien que l'eau soit glacée et que la boue enlève l'envie de marcher bien longtemps. On ne voyait pas le gobelin ni l'arbre de la tente où ils étaient, mais il ne criait plus et les grunts n'étaient plus dehors depuis longtemps. Il ne servait à rien de retourner à l'arbre pour aider maintenant, mais Trannog en avait marre de rester dans une tente, il voulait sortir au grand air. Il fallait faire quelque chose. Mais quoi ?

Le membre 'Trannog' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 97

Aventurier

[Rappel : les jets de dés simulent le hasard pour les actions des personnages joueurs, ils ne peuvent en aucun cas impacter sur des données extérieures, sauf en cas de contre-indication venant d'un maître de jeu. Pour cette fois pas de souci cependant, l'information remontera au niveau des administrateurs et les post-it seront sans doute retouchés pour plus de clarté concernant ce point des règles. Bon jeu, je laisse Nozdormu s'occuper de ce sujet.]

Zug’Zalgo baissa les yeux de nouveau vers sa carte. La croisée de chemins juste devant lui semblait correspondre avec ce qui était tracé sur le parchemin. Il était donc revenu sur ses pas…

*Je suis décidément perdu. Plus moyen de s’y retrouver dans cette maudite forêt.*

Il repensa alors aux évènements qui l’avaient amené à venir se perdre ici, dans un territoire qu’il connaissait mal, dangereux, et à peine pris par la Horde des mains de l’Alliance. A peine une semaine plus tôt, alors qu’il étudiait un ancien manuscrit de la main d’un Haut Elfe, il y avait trouvé entre les pages poussiéreuses un antique parchemin Kaldorei contant une histoire étrange en rapport avec les Dieux Très Anciens. Le parchemin ne disait pas grand-chose, mais il révélait la présence d’informations supplémentaires dans un temple d’Orneval. Après renseignements, il s’était avéré que ce temple n’était plus qu’un tas de ruines, mais par chance, situées dans la région d’Orneval récemment acquises par la Horde. Prétextant aider les troupes au combat, il était alors parti explorer ces ruines. Malheureusement, la forêt était bien plus hostile qu’il ne l’imaginait, et il s’était rapidement perdu.

Soudain, une goutte d’eau toucha la carte. Le Troll leva les yeux vers le ciel. Subitement, des trombes d’eau commencèrent à un tomber. Repliant rapidement sa carte, il remonta sur le dos de son Raptor, et courut vers un arbre si grand que le feuillage lui offrirait un abri. On ne voyait désormais plus au delà d'une vingtaine de mètres. Mais une lumière attira l'attention de Zug'Zalgo, la lumière de ce qui ressemblait à un feu de camp. Saisissant cette chance, il talonna son Raptor qui se mit à courir en direction de la lumière. Malgré la brume épaisse, il distinguait peu à peu, au fur et à mesure qu'il se rapprochait, le contour de hautes barricades de bois.

*On dirait un campement de la Horde, une chance*

En effet, en s'approchant, il distingua la silhouette massive d'un Orc, devant l'entrée d'une tente. Machinalement, sans rien dire, il lui fit signe de la main d'entrer. Zug'Zalgo sauta à terre, et commença à attacher son Raptor à un mât, devant l'entrée. Le Grunt l'interrompit, et lui fit signe qu'il l'emmènerait à l'écurie du camp. Le chasseur laissa donc son animal à l'Orc, après en avoir fait descendre l'imposant lion blanc qui lui servait de familier, puis entra dans la tente. Le feu de camp qu'il avait aperçu, à travers les parois de toiles, y brûlait au milieu. Tout autour, des guerriers étaient couchés sur des tapis à même le sol. Ce devait être la tente principale du camp. Le bruit de la pluie sur la toile était assourdissant et couvrait les dialogues, excepté les grognements d'un Grunt, furieux, après un certain Trannog, responsable d'une flèche qu'il aurait reçu dans la jambe.

*Trannog, ici ? Je suis décidément mieux tombé que je ne pensais !*

Il risqua un coup d'oeil vers l'entrée. La pluie tombait toujours autant. Il attendrait le lendemain pour rendre visite à son ami Tauren. De plus, le lion était déjà en train de s'ébrouer devant le feu. Zug'Zalgo s'allongea sur un tapis que lui désignait un Tauren, et, exténué par sa journée de voyage, s'y endormit aussitôt.

[HRP : Bon, voilà, j'ai fait mon entrée, j'espère que ce n'était pas de façon... inopportune. Je suis ouvert à toute remarque :-) ]

Aventurier

[Comme Nozdormu est un peu occupé ces temps-ci, je vais m'occuper de vous trois un temps]

La nuit a passé, le temps s'est calmé. Bien qu'il soit encore mauvais, il est désormais possible de voyager dans des conditions acceptables. Au réveil, tout le camp est appelé à aider aux réparations causés par l'orage d'hier soir. De plus, pendant la nuit, vous avez peut être pu entendre les discussions suivantes :

Trannog rêvait. Le sourire qu'il avait au bord des lèvres tendait à dire qu'il pensait à quelque chose d'heureux. D'ailleurs, il passait souvent des nuits calmes. Les quelques fois où il n'arrivait pas à dormir sont quant il repensait à son enfance. Là, les événements étaient plutôt calmes, malgré l'orage, qui ne l'avait pas tellement embêté.
Pourtant, quelque chose si mit à toucher sa main. Habitué aux dangers des nuits en pleine foret, il se réveilla sur le coup. Heureusement, ce n'était que son araignée. Il essaya le filet de bave qu'il avait au bord des lèvres et se leva.

* Qu'est ce qu'elle a ? Elle a du voir quelqu'un qui arrivait*

Il sortit la tête de la tente. Un grunt arriva vers lui, mais Trannog préféra qu'il reste dehors. Il était encore assez tôt et Saryah n'était pas levée. Le soleil était très bas dans le ciel, on ne distinguait pas encore bien la foret.

- « Ah, c'est toi, dit Trannog en reconnaissait le grunt. Qu'est ce qu'il y a ??
- Je viens juste pour m'assurer que tout vas bien. Cette vieille peau m'as demandé de faire tout le tour du camp pour vérifier que l'orage n'avait pas fait trop de dégâts.
- Nous, ça va. La pluie était insupportable cette nuit avec le bruit des gouttes d'eau sur la toile. Mais bon, sinon rien de grave. Le camp va bien ?
- Dans l'ensemble j'ai l'impression que oui, mais je viens de commencer le tour. Tiens, j'ai vu quelqu'un qui te cherchait dans une autre tente. Il s'est réveillé quand je suis arrivé, et il m'as demandé où tu était. Je n'ai pas pu lui répondre, donc si tu veut aller le voir, ca l'arrangeras surement.
- Il t'as dit qui c'était ?
- Non, mais c'est un troll. Il a l'air bizarre. Enfin, je sait pas, c'est l'impression qu'il m'as donné.
* hum … ce ne serait quand même pas ...*
- Je vais aller le voir, je reviendrait tout à l'heure ici."

Trannog fit le chemin sous la pluie, et après quelques jurons contre la boue dans laquelle il s'embourbait, il arriva à la tente. La première à laquelle il arriva était la bonne.
Malheureusement, il vit le troll allongé sur le sol. Il s'était rendormi. Par contre, quelques grunts surement pris d'insomnie parlaient devant le feu. Il ne put s'empêcher d'entendre leur conversation.

[jet de dés de recolte d'information : 60% de chances que Trannog entende que la nourriture à un arrière-gout étrange]

- "Rhha qu'est ce que je donnerais pour un sanglier rôti. Un bon sanglier des tarides, ça me rappellerait quand j'était encore à Orgrimmar.
- Pas de chances que t'en ai un. Ici, on essaye de nous affamer. Comment tu veut combattre sérieusement si tu mange mal ?
- T'as vu ce qu'ils nous servent en plus ces derniers jours ? Pouah, de la soupe, j'y ait pas cru quand j'ai vu ça.
- tu veut pas un gnome farci et une danseuse ramenée des tavernes d'Orgrimmar, non ?
Après un rire gras, il reprirent la parole.
- C'est pas ça que je veut dire. Je comprend qu'on ne nous serve pas quelque chose d'excellent, mais là c'est exagéré. Quand je parle de la soupe d'hier, en plus elle avait un arrière gout bizarre, du genre infect.
- Je suis sur c'est la vielle qui veut nous empoisonner. J'en suis sur.
Encore un rire.
- Elle en serait bien capable. Après un court silence et quelques rires étouffés, il repris. Mais c'est vraiment étrange ce gout. Avant, c'était quand même meilleur."

Pendant cette conversation que Trannog avait écouté, il avait quand même fait quelque chose. Tout d'abord, il voulait réveiller le troll, qui se révélait de prés bien être son ami. Toutefois, les grognements de l'animal (de son lion, plus précisément) lui firent comprendre qu'il fallait mieux arrêter. Il dut alors laisser un dessin rapidement fait du camp sur un bout de parchemin que le troll avait prés de lui, suivi d'un mot d'explication. N'ayant pas envie de rester plus longtemps devant le lion féroce, avec en plus son araignée qui commençait à menacer le lion pour protéger son maitre, Trannog repartit en direction de sa tente. La conversation des grunts lui restait en mémoire mais il ne lui venait pas à l'idée que ce puisse être un problème. Il le raconterait peut-être à ses amis, mais ça n'avait pas beaucoup d'importance.

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'Dé' : 46

Pour Saryah, la nuit avait été longue. Le fait d'être entourée de grunts dont quelques uns ronflaient fort, et la pluie battant sur la toile ne l'avaient pas aidé à trouver le sommeil. La jeune chamane aurait rêvé d'être assez puissante pour dialoguer avec les éléments et faire cesser ce temps catastrophique, mais elle savait bien qu'elle n'était pas prête d'avoir ce niveau. Philosophe, elle préféra ensuite écouter plus attentivement cette pluie et chercher la paix intérieure. Mais l'eau n'était pas la seule à parler cette nuit-là.

[tentative d'écoute de la conversation à propos des déchireurs gobelin, 60% de chances de réussir.]

Finalement, les oreilles de Saryah finirent par se concentrer sur une conversation entre quelques gardes. En effet, ils étaient bien plus bavards et intéressants que la pluie pour aujourd'hui. Après l'incident du début de soirée, voilà que la Taurène apprenait que ce n'était pas une nouveauté. Pourtant la vieille Trollesse n'avait pas semblé réagir sur ce point. Peut être que le fait que Saryah soit extérieure au camp lui donnait un regard neuf sur la situation. Plusieurs accidents gave en seulement quelques semaines, quand on connaissait la réputation des Gobelins dans l'ingénierie, c'était quelque chose de plutôt louche.

Finalement la pluie se calma, les discussions prirent fin -malheureusement les ronflements persistaient- et Saryah s'endormit. A son réveil, une bonne partie des gardes avaient repris du service ; Trannog était lui aussi parti. Peut être comptait il toujours voyager, cependant Saryah repensait encore à la discussion qu'elle avait surpris la veille et elle se disait qu'elle ne pouvait rester indifférente. Cette situation était trop étrange, et elle avait l'impression que les éléments la mettait sur une piste ; elle ne pouvait pas en être arrivé là par hasard.

*Cette tempête en mer, être tombée sur un camp apparemment calme où se passent des choses bizarres, avoir rencontré un autre Tauren prêt à me suivre...Il y a une piste à suivre. Je dois aller parler à cette Trollesse. Elle avait l'air de s'y connaître en magie, elle comprendra peut être mon intuition*

Sur cette pensée, Saryah se leva d'un bond, attrapa sa charrette et sortit sans plus tarder de la grande tente. Le Soleil n'était pas encore haut dans le ciel, mais elle n'avait pas de temps à perdre. Et si un autre déchireur explosait aujourd'hui même ? Les mois à tenir cette position dans des conditions peut être proches d'un siège avait du rendre les soldats aveugles aux petits problèmes du quotidien. Les esprits avaient donc sans doute guidé des étrangers jusqu'ici pour rétablir l'ordre et la paix dans la nouvelle Orneval de la Horde. Tout en marchant sous la pluie, la jeune Taurène espérait que Trannog n'était pas déjà parti à l'aventure. La veille il avait semblé vraiment désireux de partir. C'est en manquant de trébucher qu'elle se souvint de quelqu'un d'autre : le Gobelin. Pouvait il encore être sauvé ? Dans tous les cas, elle devait l'examiner.

[MJ demandé : le Gobelin est il encore vivant ?]

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'Dé' : 33

Zug'Zalgo fut réveillé le lendemain matin par le lever du soleil et la lumière du jour dans la tente. Il ouvrit lentement, les yeux, mais resta couché. Tendant la main, il caressa la crinière de Sian - son lion blanc. En ramenant sa main, il rencontra une petite feuille de papier pliée, posée par terre à côté de lui. Il déplia le bout de papier et fit un effort pour le lire malgré ses yeux éblouis. Un plan grossièrement tracé, puis la signature de Trannog.

* C'était donc bien lui... *

Il fut interrompu dans ses pensées par la conversation bruyante d'Orcs de l'autre côté de la tente. Il tendit l'oreille.

[ Si =< 60, j'entends parler des gobelins fainéants insultés par les Grunts ]

Malheureusement, la seule chose qui parvint à entendre fut une conversation totalement dénuée d'intérêt, le pauvre bougre se plaignait de la qualité de plus en plus mauvaise d'une taverne d'Orgrimmar, et son collègue, sans même écouter, lui racontait ses derniers exploits face à une équipe de Gnomes en vadrouille, lors de sa précédente mission.

Zug'Zalgo décida donc de rendre visite à Trannog. Se levant avec peine, il se dirigea vers la sortie, faisant signe à Sian de le suivre, puis jeta un oeil à son plan. La tente indiquée dessus se situait un peu plus loin dans le camp. Il s'y dirigea donc d'un bon pas, malgré que la pluie ait rendu le camp fortement boueux, et se posta devant l'entrée.

- Twannog ? C'est moi, Zug ! T'es là ?

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'Dé' : 72

Revenant à la tente où il avait passé la nuit, Trannog fut étonné de ne pas trouver Saryah, qu'il pensait endormie. Elle avait dut se réveiller, puis aller faire un tour dans le camp. Sa charrette non plus n'était pas là, ce qui prouvait à Trannog qu'elle n'avait eu aucun problème : si elle s'était faite capturer ou attaquer, personne n'aurait songé à lui voler son bien, surtout que cette charrette ne lui avait pas l'air d'être d'une qualité exceptionnelle. Personne n'aurait pu même savoir qu'elle avait de l'importance aux yeux de la taurène.

Trannog s'occupa donc pendant une demi-heure, il donna à manger à son araignée. Alors que la viande séchée qu'il avait emporté venait d'être finie, il prit un morceau de viande trainant dans une assiette, qu'un Grunt n'avait pas finie. Pourtant, même si la viande était la nourriture favorite de son araignée, elle n'en manga qu'une partie et laissa presque tout. Trannog fut très étonné. Après avoir écarté la possibilité que l'araignée n'ait pas faim – elle réclamait toujours à manger – il regarda la viande, et en gouta un morceaux. Après tout, elle n'avait presque pas été touchée et le seul problème était qu'elle était froide.

Il recracha tout de suite ce qu'il avait mis à sa bouche, et trouva le goût infect. La viande devait forcement l'être tout autant la veille. Mais Trannog réfléchit. Etonnant qu'un Grunt ne mange pas sa viande, qui était plutôt rare dans le camp et que tout le monde ne pouvait pas avoir. Il n'as pas dut la manger à cause de son goût.
La conversation qu'il avait entendu la veille lui revint à l'esprit. Le problème de la nourriture était donc étendu dans tout le camp. Si lui-même ne l'avait pas senti, c'était qu'il ne mangeait que rarement avec le camp. Il préférait rester de son côté et chasser un animal quand il en trouvait. la veille, ils avaient mangé de la même viande séchée que Trannog avait en réserve.

Il ne mit pas longtemps à se décider et se dirigea vers la sortie pour aller voir la vielle trolesse. Il devait en parler.
Bien sur, Trannog ne pensait pas à un problème sanitaire grave. Tout au plus de la viande un peu dépassée. Mais il tenait à avoir de la viande pour son araignée et il ne pouvait chasser sous cette pluie. S'il pouvait aussi aider les Grunts à avoir une nourriture plus décente, il le ferait.

Les appels de son ami troll le surprirent quand il sortait de la tente.

- "Ah ! Zug, je vois que tu as eu mon mot. La taurène avec qui ont doit traverser la région est partie je ne sait où dans le camp. Pour ma part, je vais voir celle qui commande, une vieille trolesse aigrie. Si tu veut venir, suit-moi. Je ne sait pas si tu as mangé la nourriture du camp hier, mais je me suis rendu compte qu'elle était infecte. Il faut que je trouve quelque chose à manger pur mon araignée."

[A Saryah : le chemin que vas suivre Trannog pour aller voir la trolesse passe pile par l'arbre avec le gobelin. Si Saryah est toujours là, il la verra, même si ça fait à peu prés une demi-heure qu'elle est partie ^^]
[Aux mj : le gobelin est mort alors ou pas ?]